La résidence Titaud, dans le quartier du Pensio au Puy-en-Velay, sort de terre

À l’arrêt depuis deux ans suite à un contentieux avec un riverain, l’Opac a finalement lancé, lundi dernier, le chantier de sa résidence au Pensio.

Depuis lundi dernier, les engins de chantier s’affairent dans le quartier du Pensio, plus précisément sur l’îlot Titaud, du nom du donateur qui laissa en legs le terrain à la ville du Puy avec, pour condition, d’y construire du logement social.
Voilà des années que l’espace, à deux pas du boulevard Saint-Louis, là où s’élevait il y a quelques années le Grand hôtel (lire plus haut), détruit dans le cadre de la requalification du quartier du Pensio, est en friche.

En 2020, l’Opac a déposé un permis de construire pour y aménager 23 logements sociaux. Mais un recours contentieux avec un riverain l’a amené à revoir sa copie et a retardé d’autant le début du chantier. En effet, l’entrée initialement prévue sous le porche du boulevard Saint-Louis a été abandonnée pour accéder à la demande du riverain de limiter les flux de circulation, réduisant du même coup le nombre de logements. Ils sont passés de 23 initialement prévus à 22 pour créer une rampe d’accès au sous-sol de l’immeuble.

Le contentieux a été levé en octobre dernier, mais les procédures judiciaires pourraient être poursuivies. Il n’en demeure pas moins que l’accès de l’immeuble se fera donc du côté du quartier du Pensio : il faudra emprunter le parking communal qui va être aménagé en amont pour parvenir jusqu’à l’immeuble. 
Avec une contrainte néanmoins au moment de la livraison du bâtiment : tant que le parking n’est pas terminé, les locataires ne pourront pas emménager… Et la parcelle est trop étroite pour conduire les deux chantiers en même temps.
« Ce projet est une reconstitution d’offres locatives qui s’inscrit dans le cadre de l’Anru. Il est attendu car il nous permet de faire du relogement », explique Frédérick Morel, directeur du Patrimoine à l’Opac 43.

Côté architecture, le bâti, exposé est-ouest, a été pensé pour « se fondre dans le paysage », ajoute Frédérick Morel. Il a été conçu par l’architecte Éric Vocanson. Le coût de l’investissement est de 2,98 M d’euros TTC dont 2,22 M d’euros de travaux.
Concrètement, l’immeuble comptera 22 logements sur trois niveaux avec ascenseur : cinq T2 d’environ 45 m², treize T3 d’environ 66 m², quatre T4 d’environ 87 m² avec des garages et des terrasses d’une surface de 7 à 20 m². Depuis la crise sanitaire, la demande d’extérieurs est forte. Les prix hors charges s’étaleront de 250 € pour un T2, 370 € pour un T3 à 560 € pour un T4. Il répond à la réglementation thermique RT 2012 en matière de construction et d’environnement.

L’immeuble sera baptisé Jean-Titaud, du nom du donateur. Le chantier, qui ne présente pas de difficultés particulières, va durer 18 mois. Autrement dit, les premiers locataires devraient emménager pour l’été 2023.

Nathalie Courtial